Le port du déodorant devrait-il faire partie des normes sociales ? Les dermatologues apportent des éclaircissements.
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Dès que les températures grimpent, nous nous déshabillons. Nous nous allongeons à moitié nus sur la plage, nous nous asseyons dans des tenues légères au parc ou nous dansons en soirée en chemise fine. Et plus les vêtements sont légers, plus nous sentons… les autres et nous-mêmes. Surtout dans les métros bondés, aux concerts ou dans une galerie bondée.
La question se pose rapidement : porter du déodorant fait-il réellement partie d’un comportement décent ?
En 2025, il y aura un déodorant pour chaque corps et chaque préférence : sprays, roll-on, crèmes, lingettes et poudres. Avec et sans aluminium . Pour hommes, femmes, jeunes et tous les autres.
L'industrie du déodorant pèse aujourd'hui 27 milliards de dollars par an. Personne n'a envie de sentir mauvais par cette chaleur , n'est-ce pas ? Mais la question ne se résume pas à porter ou non du déodorant.
Selon la dermatologue Alicia Zalka, notre obsession pour le bon parfum est étroitement liée à la façon dont nous souhaitons nous présenter. « Autrefois, il était impossible de se doucher tous les jours. Seule l'élite pouvait se permettre de sentir bon grâce aux parfums et aux poudres. Être sans odeur est devenu un symbole de statut social. »
L'odorat est en partie subjectif, mais c'est aussi un signal social. Julia Childs, assistante sociale clinicienne à Los Angeles, explique au HuffPost : « Si vous ne faites pas attention à l'odeur que vous projetez sur les autres, vous dépassez vraiment les bornes. »
Elle prône une « bulle olfactive intime ». « Votre parfum personnel ne devrait être perceptible que par vos proches, au sens propre comme au sens figuré. »
Plusieurs études établissent un lien entre l'odeur corporelle, la confiance en soi et la communication sociale. Par exemple, une étude menée par l'organisme de santé américain NIH a montré que les personnes ayant davantage confiance en elles sentent aussi meilleur en moyenne. Les odeurs de notre transpiration, influencées par les bactéries, le stress et l'alimentation, forment ensemble une odeur unique que les autres perçoivent inconsciemment.
La dermatologue Kristina Collins explique : « Notre corps dégage des odeurs non seulement par la transpiration, mais aussi par des signaux émotionnels et hormonaux. C'est pourquoi une personne nerveuse peut parfois sentir différemment d'une personne détendue. » Et oui, d'autres peuvent le remarquer, pour le meilleur ou pour le pire.
Selon le Dr Zalka, l'odeur est une chose très personnelle, mais cela ne signifie pas qu'il faille l'imposer aux autres. « Bien que je n'aie jamais vu personne tomber malade à cause d'une odeur corporelle, certaines personnes y sont extrêmement sensibles. Tout est une question de contexte et de consentement. »
Autrement dit : vous pouvez choisir votre odeur, mais vous avez aussi une responsabilité envers votre environnement. Personne ne demande un nuage d'air moite dans un train bondé, tout comme personne ne demande une surdose de parfum dans un ascenseur.
Metro Holland