Des hyperthermies, des coups de chaleur... Les services de santé plus sollicités pendant la canicule

Les urgences ont été plus sollicitées qu'à l'accoutumée pendant la canicule. Dans les régions concernées par les vigilance orange et rouge émises en raison des fortes chaleurs par Météo-France, des températures extrêmes ont été relevées, parfois accompagnées d'épisode de pollution.
Une canicule qui a demandé une plus grande implication des services de soins en France: selon Santé publique France, entre le vendredi 8 août et le lundi 11 août 45,3% de la population métropolitaine était concernée par au moins un jour de vigilance orange et en parallèle le nombre de passages aux urgences et de consultations auprès de SOS Médecins en lien avec la canicule a augmenté significativement.
Ainsi, les services des urgences ont reçu plus de 100 passages par jour liés aux fortes chaleurs. Le nombre de consultations SOS Médecins est aussi en augmentation, avec une trentaine de consultations par jour liées à la canicule.
"Les augmentations sont observées pour toutes les classes d’âges et plus marquées pour les 15-44 ans pour lesquels on observe un doublement du nombre de passages aux urgences", précise Santé publique France, soit aux alentours de 20 passages au milieu de la dizaine habituelle. La majorité des patients présentaient des hyperthermies ou des coups de chaleur.
Même constat pour les consultations auprès de SOS Médecins, où cette classe d'âge est sur-représentée. Les consultations portaient majoritairement sur des coups de chaleur.
La part des plus de 75 ans, personnes parmi les plus vulnérables face à la canicule, dans l'activité totale des urgences a quant à elle été stable, assure Santé publique France. Les moins de 15 ans représentent moins de 10% de l’ensemble des passages aux urgences et des consultations.
Toutefois, si plusieurs personnes ont donc tenu à consulter un médecin face aux effets de la chaleur, aucune évolution notable n'a été observée sur la même période des recours aux soins d’urgence toutes causes ou des hospitalisations toutes causes
Ces chiffres sont cependant encore provisoires, car l'impact de la canicule sur les recours aux soins peut être retardé de quelques jours. De même pour la mortalité excessive qui pourrait être liée aux fortes chaleurs: "l’excès ne peut être estimé qu’un mois après l’épisode caniculaire", alerte Santé publique France.
Après la dernière canicule à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet, au moins 480 morts "en excès" ont été enregistrés toutes causes confondues. Une surmortalité de 5,5% qui n'est pas forcément liée à la chaleur, mais qui sera confirmée par l'estimation de la mortalité spécifiquement "attribuable à la chaleur", dans un bilan estival réalisé après le 15 septembre, avait annoncé Santé publique France.
L'organisme a toutefois d'ores et déjà annoncé un nombre de noyades mortelles en forte hausse après cette vague de chaleur en début d'été, avec 429 noyades dont 109 mortelles. Cela correspond à une très forte hausse de 95% des noyades en 2025 par rapport à la même période l'an dernier.
BFM TV