Agen : si on pouvait envoyer le moustique tigre aller se faire pondre ailleurs

« Trois pièges installés localement ont permis de détecter la présence d’œufs sur notre territoire de l’Agglomération d’Agen. Cela confirme que le moustique est bien implanté dans notre environnement », souligne la collectivité. Les Agenais en sont convaincus depuis plusieurs années, mais ils sont loin d’être les seuls à qui la bestiole donne des boutons. « Fin 2024, en Nouvelle-Aquitaine, le moustique tigre était présent dans tous les départements, hormis la Creuse, souligne l’Agence régionale de santé (l’ARS). Il est implanté dans 1 485 communes sur les 4 306 communes de la région (34 % d’entre elles) avec 565 nouvelles communes colonisées par rapport à l’année précédente. 71 % de la population de la région est désormais concernée par le moustique tigre. » L’ARS et l’entreprise spécialisée Altopictus proposent par ailleurs une carte de France de cette infestation.

Capture d’écran Sud Ouest
Si l’invasion et l’implantation du moustique tigre ne sont pas nouvelles, ce dernier est potentiellement vecteur des maladies de la dengue, du chikungunya, ou du zika, et présente un risque de santé publique. Quant aux opérations de démoustication, elles ne sont engagées que lorsqu’il existe un risque sanitaire de contamination : si une personne revient en métropole avec un virus transmissible par le moustique tigre, sa zone d’habitation sera traitée pour éviter que le virus soit transmis. Sauf que cette démoustication n’atteint pas les larves, à l’abri dans leurs réserves d’eau stagnantes. Une seule solution selon l’ARS : « Couper l’eau aux moustiques ! »
C’est donc à chacun de priver l’indésirable de cette eau, car le rayon d’action de l’insecte - 150 m - prouve qu’il naît dans votre voisinage. « Vases, pots et coupelles, récupérateurs d’eau, fûts, bidons, bondes, rigoles, regards pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, ou même dans des objets laissés dans le jardin » sont à garder au sec. « La saison dernière, en Gironde, plus de 50 % des gîtes larvaires découverts logeaient dans un récupérateur d’eau », relève l’ARS.
SudOuest