Votre risque de développer la maladie de Parkinson est plus élevé

NEW YORK (HealthDay News) — Les personnes atteintes du syndrome métabolique ont jusqu'à 40 pour cent plus de risques de développer la maladie de Parkinson, selon une nouvelle étude.

Le syndrome métabolique fait référence à un groupe de problèmes de santé qui comprennent un excès de graisse abdominale, une pression artérielle élevée, une glycémie élevée et des taux de cholestérol anormaux.

Il a été prouvé que le syndrome métabolique augmente le risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et de diabète de type 2. Des chercheurs ont désormais établi un lien entre le syndrome métabolique et la maladie de Parkinson, une maladie nerveuse dégénérative qui affecte principalement la motricité, selon des résultats publiés dans le numéro du 20 août de la revue Neurology.

« La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus courante chez les personnes âgées après la maladie d’Alzheimer, et le syndrome métabolique touche environ un adulte sur quatre et est hautement modifiable », a déclaré le chercheur Weili Xu, professeur d’épidémiologie gériatrique à l’Institut Karolinska de Stockholm, dans un communiqué de presse.

« Nos résultats suggèrent que le syndrome métabolique pourrait être un facteur de risque modifiable de la maladie de Parkinson », a déclaré Xu.

Dans cette étude, les chercheurs ont analysé les données de plus de 467 000 participants à la UK Biobank, un vaste projet de recherche en santé au Royaume-Uni. Près de deux personnes sur cinq (38 %) souffraient du syndrome métabolique.

Les participants ont été suivis pendant une période médiane de 15 ans, période durant laquelle plus de 3 200 d'entre eux ont développé la maladie de Parkinson. La médiane signifie que la moitié des participants ont été suivis pendant une période plus longue, l'autre moitié pendant une période plus courte.

Les résultats montrent que les personnes atteintes du syndrome métabolique étaient environ 40 % plus susceptibles de développer la maladie de Parkinson que celles qui n'en étaient pas atteintes.

Les chercheurs ont également combiné leurs recherches avec des données recueillies dans huit études précédentes, créant ainsi un groupe de près de 25 millions de personnes avec plus de 98 500 cas de maladie de Parkinson.

Dans cette méta-analyse, l’équipe a constaté une augmentation de 29 % du risque de développer la maladie de Parkinson chez les personnes atteintes du syndrome métabolique.

« Nous avons constaté un risque accru de maladie de Parkinson chez les personnes atteintes du syndrome métabolique et d'une prédisposition génétique à cette maladie », a déclaré Xu. « Cela suggère que le maintien d'une bonne santé métabolique est particulièrement important pour les personnes dont les gènes augmentent leur risque de maladie de Parkinson. »

La maladie de Parkinson survient lorsque la capacité de l'organisme à produire de la dopamine, une substance neurochimique, est altérée ou détruite. Le manque de dopamine provoque les troubles moteurs associés à la maladie.

Les chercheurs ont indiqué que les problèmes de santé associés au syndrome métabolique pourraient affecter la production de dopamine par l'organisme. L'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie peuvent également endommager les petits vaisseaux sanguins du cerveau, contribuant ainsi à la maladie de Parkinson.

Les chercheurs ont noté que leurs résultats ne pouvaient pas prouver un lien de causalité direct entre le syndrome métabolique et la maladie de Parkinson, seulement une association.

« Des études futures sont nécessaires pour déterminer si le fait de travailler sur le contrôle du syndrome métabolique pourrait aider à prévenir la maladie de Parkinson », a conclu Xu.

En un coup d'oeil

Suivi des patients

Les chercheurs ont analysé les données de plus de 467 000 participants à la UK Biobank, un projet de recherche en santé à grande échelle mené au Royaume-Uni. Près de deux personnes sur cinq (38 %) souffraient du syndrome métabolique. Les participants ont été suivis pendant 15 ans, au cours desquels plus de 3 200 ont développé la maladie de Parkinson.