Marian Rojas Estapé, psychiatre : « De nombreuses crises de couple sont des états d'alerte chez l'un des partenaires, qui est dans cet état d'esprit négatif ; on ne peut pas lui parler. »
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De nombreuses crises relationnelles sont en réalité le reflet d'un état d'alerte émotionnelle prolongé chez l'un des membres . C'est ce qu'affirme la psychiatre Marian Rojas Estapé , qui met en garde contre les effets d'une vie avec une batterie mentale épuisée, un phénomène qui peut altérer la perception, bloquer la communication et détériorer le lien affectif sans nécessairement indiquer un problème relationnel.
Lors de son intervention commune sur la chaîne YouTube « Aprendemos Juntos » , Rojas Estapé a expliqué que « de nombreuses crises de couple sont des états d'alerte chez l'un des partenaires, qui est en état d'alerte depuis des années, des mois ou des semaines. Il est dans cet état négatif : irritable, impossible de lui parler, incapable de communiquer, et en plus, il souffre de tout et se plaint de tout. » Selon la psychiatre, cela se produit lorsque le corps entre en « mode survie » à cause d'un stress prolongé et que « la batterie est complètement déchargée ».
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Pour prévenir ce type de crise, l'auteure de « Trouvez votre personne vitaminée » et « Comment faire en sorte que de bonnes choses vous arrivent » souligne l'importance de se connaître soi-même. « Quand je me connais, je sais ce qui déclenche mes facteurs de stress , je sais qui je deviens et quels symptômes apparaissent. » Dans son cas personnel, elle explique que le stress se manifeste par une inflammation buccale, mais que chaque personne réagit différemment, souvent sans s'en rendre compte.
Ce manque de conscience de soi affecte non seulement la santé physique et psychologique, mais nuit également aux relations saines. « Pour être bien avec quelqu'un, il faut être bien avec soi-même », insiste-t-il. D'où la nécessité d'identifier les facteurs qui drainent l'énergie émotionnelle et ceux qui la redonnent, car vivre constamment à la limite détériore les liens affectifs et exacerbe les conflits quotidiens.
Rojas Estapé soutient que de nombreux comportements relationnels découlent d' expériences traumatiques non résolues . « Nous devons identifier nos traumatismes , nos blessures, d'où vient cette hypervigilance que je ressens parfois. » L'auteur relate des cas cliniques où l'abandon, l'infidélité ou le rejet provoquent des interprétations erronées de la réalité, des réactions disproportionnées et une difficulté structurelle à établir la confiance.
« L'ocytocine nous sauve, l'amour nous sauve, les liens nous sauvent », conclut-elle. Face à un monde « intoxiqué par le cortisol », marqué par la peur et la menace, la psychiatre soutient que seules la connaissance de soi, la compréhension de son histoire personnelle et l'ouverture aux autres permettent de construire des relations émotionnelles saines et réparatrices. « Puissions-nous être une vitamine pour eux », propose-t-elle.
El Confidencial