Un phénomène hors de contrôle? la pollution aux cyanobactéries dans les lacs et rivières à un niveau record

Vous en avez sûrement déjà entendu parler. Les cyanobactéries sont à l’origine même de la vie sur terre. Cependant, cet organisme présent dans l'eau peut s'avérer mortel pour la flore, pour les poissons, les animaux domestiques en trop grande quantité. On les appelle également les "algues bleues".
Et l'humain n'est pas non plus insensible à cette menace puisqu'elle peut créer des nausées, des maux de tête, ou encore des difficultés respiratoires. Si le sujet est évoqué, c'est parce que depuis le début de l'année déjà 330 sites naturels ont détecté ou suspecté la présence massive de cyanobactéries, d’après une association environnementale.
"On se dirige vers une année record", s’inquiète son président au micro de RMC. Localement, certains élus commencent également à se soucier de l’impact des fermetures des zones de baignade sur le tourisme.
Et ce que remarquent les scientifiques c’est la vitesse à laquelle prolifèrent les cyanobactéries. “Cela va encore plus vite que ce que j’ai pu concevoir” alerte un scientifique spécialiste de ces microbes. Citant l’exemple du Limousin, où en 40 ans, le taux de cyanobactéries est passé de 3% dans les zones de baignade contaminées, à 80% aujourd’hui.
Selon l'Agence régionale de santé d'Occitanie, plusieurs facteurs favorisent leur prolifération: les éléments nutritifs, la température de l’eau, l'ensoleillement, les précipitations, la turbidité élevée (trouble de l’eau) et le manque de prédateurs.

Mais l'agriculture intensive et les rejets d’eau usées plus ou moins bien traitées ont aussi leur rôle à jouer dans la prolifération. Ils viennent alimenter les plans d’eau en phosphore, principal aliment des cyanobactéries.
Cette situation pourrait même s'aggraver avec le réchauffement climatique. D’après certains scientifiques, l’augmentation des températures pourraient encore favoriser la prolifération de ces bactéries.
RMC