Santé. Le sommeil impacte les capacités cognitives du cerveau des adolescents

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. À condition de ne pas se coucher trop tard. C’est ce que révèle une étude sur le sommeil des adolescents. Ceux dont la nuit de sommeil est la plus longue ont des meilleurs résultats aux tests cognitifs que leurs camarades qui dorment moins.
Les données cognitives de 3 200 jeunes ont été analysées par une équipe de chercheurs de l’université de Fudan à Shanghai. Le sommeil de chacun d’entre eux a été disséqué pour comprendre l’impact du sommeil sur le développement intellectuel.
Et les résultats sont sans appel : un adolescent qui dort en moyenne 8 à 10 heures par nuit a un cerveau mieux développé et plus réactif qu’un autre qui dort environ 7 h tous les soirs. Les premiers affichent aussi un rythme cardiaque moins élevé durant leur léthargie.
Une diminution de la matière grise« Comme le montre cette étude, s'endormir tard et dormir moins est problématique. Il ne fait aucun doute que ce problème est exacerbé les jours d'école, lorsque les jeunes doivent se lever relativement tôt pour aller à l'école et rattraper leur retard le week-end - un phénomène connu sous le nom de décalage horaire social », explique Colin Espie, professeur et spécialiste du sommeil à l’université d’Oxford, dans un article du Guardian.
En 2017, une étude de l’Inserm avait démontré qu’une nuit de sommeil inférieure à 7 h en semaine était liée à une diminution du volume de matière grise dans certaines régions du cerveau. « Le résultat le plus significatif de notre étude est très certainement celui qui montre que plus les adolescents se couchent tard le weekend, plus leur volume de matière grise est diminué », soulignait Jean Luc Martinot, directeur de recherche à l'Inserm.
Il est recommandé de faire du sport régulièrement et de ne pas regarder un écran avant de dormir pour favoriser la sécrétion de mélatonine dans notre cerveau. Cette hormone aide à l'endormissement.
Le Bien Public