Infographies. Quand peut-on parler de canicule ? On fait le point dans les départements de Lorraine et Franche-Comté

Ce sont désormais 14 départements métropolitains qui affichent une vigilance rouge « canicule » entre le Sud-Ouest et une partie du Centre-Est ce mardi 12 août. 64 autres territoires arborent également le orange, dont les départements de Lorraine et de Franche-Comté. Cette vague de chaleur qui touche toute la France depuis plusieurs jours reste exceptionnelle pour un mois d'août. Mais parle-t-on de canicule pour l'ensemble de ces territoires ? On fait le point dans les départements de Lorraine et de Franche-Comté
Jusqu'à 36° à Besançon, 35° à Nancy et à Metz ou encore 34° à Vesoul... Les fortes chaleurs continuent de frapper l'Hexagone ce mardi 12 août. La deuxième vague de chaleur de l'été s'annonce plus longue et plus intense. Cet épisode est lié à une remontée d'air chaud venue d'Afrique du Nord.
Mais à quel stade parle-t-on de canicule et quelles en sont les raisons ? On fait le point à l'échelle des départments de Lorraine et de Franche-Comté.
Des seuils fixés à l’échelle de chaque départementUne canicule correspond à une période de chaleur intense de jour comme de nuit sur une durée d’au moins 3 jours consécutifs. Des seuils d’alerte ont été fixés à l’échelle de chaque département par Santé Publique France avec Météo France “pour prévenir un effet sur la mortalité” peut-on lire dans un bulletin épidémiologique régional de Santé Publique France en Bourgogne-Franche-Comté.
En Meurthe-et-Moselle par exemple, la température doit dépasser 34 degrés la journée et ne pas redescendre en-dessous de 18 la nuit.
- Lorraine : Meurthe-et-Moselle (18°C - 34 °C), Meuse (18°C - 34 °C), Moselle (19°C - 34 °C) et Vosges (18°C - 34 °C).
- Franche-Comté : Doubs (19°C - 33 °C), Jura (20°C - 34 °C), Haute-Saône (18°C - 34 °C) et Territoire de Belfort (18°C - 33 °C).
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4 niveaux de vigilance : vert, jaune, orange et rouge
En cas de vigilance jaune (pics de chaleur), orange (canicule) ou rouge (canicule extrême), une surveillance sanitaire de la morbidité est mise en oeuvre par Santé Publique France. Le but, identifier un impact inhabituel pour adapter les mesures de gestion à mettre en place. Après une vague de chaleur, il faut compter un mois pour connaitre la mortalité. Cette période de veille sanitaire s'étend sur la période du 1er juin au 15 septembre.
Source : Santé Publique France
La combinaison de ces températures minimales et maximales correspond à l'indice biométéorologique (IBM). Cet indice permet de déterminer les différents seuils d'alerte canicule.
Pour définir les températures minimales et maximales à l'échelle locale, Météo France se base sur les mesures effectuées dans les stations météorologiques de référence à compter du 1er juin dans chaque département. Une attention particulière est à noter pour les températures nocturnes élevées car le corps a du mal à récupérer.
Enfin, d'autres facteurs pouvant aggraver cette situation sanitaire sont également surveillés : humidité de l'air, pollution atmosphérique ou encore les rassemblement de population. Ces facteurs sont pris en compte de manière qualitative lors de la décision d'alerte. Lorsque l'alerte est transmise, des actions sont mises en place et une description de la situation sanitaire est faite au niveau départemental (ex : nombre de décès, passages aux urgences, recours aux associations SOS médecins, etc.).
Un dispositif d'alerte tous les été depuis 2004Ces seuils et niveaux d'alerte sont fixés tous les été depuis 2004. Un dispositif qui fait suite à la canicule de 2003 dont la sumortalité est estimée à 14 800 décès (+60 %) et concerne toutes les tranches d'âge. Les premiers signes d'un impact sanitaire ont été relevés par les urgentistes et les pompes funèbres ainsi que par les décès de travailleurs.
Depuis 2004, le plan canicule vise à pallier ces difficultés. « Il s’appuie sur des actions de prévention ciblant les personnes vulnérables et le grand public, et sur des mesures de gestion à destination des institutionnels et des professionnels des secteurs sanitaire et social » explique le Haut Conseil de la santé publique dans un rapport de 2019 sur le système d'alerte canicule et santé.

Les gestes à adopter en cas de fortes chaleurs
Il ne faut pas attendre les premiers maux de tête, les crampes ou les nausées pour adopter les bons gestes. Il est fortement conseillé de rester au frais et boire de l'eau.
Autres conseils à suivre :
- Évitez l’alcool
- Mangez en quantité suffisante
- Fermez les volets et fenêtres le jour et aérez la nuit
- Se mouiller le corps
- Donnez et prenez des nouvelles de vos proches
- Préférez les activités sans efforts
Pour aller plus loin : vivre-avec-la-chaleur.fr
L'Est Républicain