« En addictologie, il y a un principe simple : pour faire avancer quelqu’un, on passe par la gratification, pas la punition »

Entretien Alors que le ministre de l’Intérieur assume d’avoir lancé une « campagne de culpabilisation » des usagers de cocaïne, les psychiatres Amine Benyamina et Amandine Luquiens questionnent nos politiques publiques en matière de lutte contre la consommation de drogues et d’alcool et font le point sur les nouveaux traitements.
Propos recueillis par Dominique Nora et Henri Rouillier
Amine Benyamina et Amandine Luquiens dans les locaux du « Nouvel Obs », à Paris, le 10 juillet 2025. ARTHUR GAU POUR « LE NOUVEL OBS »
Amine Benyamina et Amandine Luquiens sont psychiatres, spécialistes en addictologie. Le premier est chef de service à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif et préside l’Association Addictions France. La seconde exerce au CHU de Nîmes et vient de publier les résultats prometteurs d’une étude pilote (voir encadré plus bas) impliquant l’usage de la psilocybine – présente dans les champignons hallucinogènes – dans le traitement de la dépendance à l’alcool et de la dépression.
En juillet dernier, un rapport d’Addictions France [PDF] a montré combien il est facile pour les mineurs d’acheter de l’alcool. Six mois plus tôt, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, assumait d’avoir lancé une « campagne de culpabilisation » des usagers de cocaïne, contraire aux préconisat…

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Le Nouvel Observateur