Botulisme en Maine-et-Loire : mort d’une retraitée ayant consommé des conserves maison, une enquête ouverte

Une retraitée hospitalisée depuis plusieurs semaines après une contamination par la toxine du botulisme dans le Maine-et-Loire est morte lundi 28 juillet, a-t-on appris mercredi auprès du procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard.
Le botulisme est « l’hypothèse principale émise par l’ARS » (Agence régionale de santé) pour expliquer le décès de cette femme, qui avait « préparé les conserves » de carottes suspectées d’avoir contaminé des couples de personnes retraitées, hospitalisées entre le 7 et le 14 juillet, a précisé le magistrat, confirmant une information du Courrier de l’Ouest.
L’ARS des Pays de la Loire a confirmé mercredi soir ce décès d’« une des personnes touchées par le foyer de botulisme » identifié dans la région de Cholet, sans davantage de précision sur la personne morte. Selon le Courrier de l’Ouest, il s’agit d’une femme âgée de 78 ans.
Selon un communiqué de l’ARS du 17 juillet, six personnes avaient été hospitalisées entre le 7 et le 14 juillet après avoir « partagé, à des moments différents, un gâteau à la carotte réalisé à partir de carottes mises en bocal par l’un des couples ». « Aucun de ces aliments n’a été commercialisé », soulignait l’ARS.
M. Bouillard a fait savoir mercredi qu’une des victimes de la contamination se trouvait toujours « en réanimation » et qu’une autre était toujours hospitalisée mais dans un « état moins grave ». Une quatrième personne avait regagné son domicile.
Une enquête pour « recherche des causes de la mort » a été ouverte par le parquet d’Angers, a ajouté le magistrat. Sollicitée mercredi par l’Agence France-Presse, l’ARS Pays de la Loire n’avait pas répondu.
Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10 % des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante.
Du 1ᵉʳ janvier 2018 au 31 décembre 2024, 74 foyers de botulisme ont été déclarés en France métropolitaine, totalisant 122 cas, dont 107 cas hospitalisés et un décès, selon des données de Santé publique France.
En septembre 2024 en Indre-et-Loire, cinq trentenaires avaient été hospitalisés dans un état grave à la suite d’un repas d’anniversaire au cours duquel ils avaient consommé des conserves de pesto à l’ail des ours. En septembre 2023, 16 clients, dont une femme qui en est décédée, ont été identifiés comme « cas suspects de botulisme » après avoir mangé des sardines en conserve de fabrication artisanale dans un restaurant touristique du centre de Bordeaux.
Le Monde avec AFP
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