La Cour constitutionnelle ordonne de garantir le bien-être de ceux qui reçoivent et de ceux qui fournissent des soins

La Cour constitutionnelle a jugé que le droit aux soins ne peut être pleinement réalisé que lorsque le bien-être de la personne qui s’occupe de l’aidant est également protégé.
Dans l'arrêt T-124 de 2025, la sixième chambre de révision a ordonné à une compagnie d'assurance maladie (EPS) d'adopter des mesures spécifiques pour assurer un soutien complet à un mineur handicapé et à sa mère, principale responsable de ses soins.
La décision renforce l’obligation de l’État de rendre dignes toutes les formes de soins, rémunérés ou non, et souligne que ce travail est essentiel à la durabilité du système de santé et à la jouissance effective des droits.
« L'État doit adopter des mesures qui rendent dignes toutes les formes de soins et garantissent que les soignants puissent également exercer leurs propres droits, notamment l'accès au travail, au repos, aux soins de santé et à la sécurité sociale », a déclaré la Cour.

La sixième chambre de révision a ordonné à l'EPS de procéder à une évaluation complète du mineur et de son environnement. Photo : iStock.
L'affaire est née d'une action en tutelle intentée par une femme âgée au nom de son fils handicapé et souffrant de multiples maladies chroniques.
L'EPS a refusé l'autorisation d'embaucher un soignant permanent, malgré les maladies de Martha qui l'empêchent de continuer à répondre aux exigences des soins quotidiens et son manque de ressources pour embaucher du personnel de soutien.
La sixième chambre de révision a ordonné à l'EPS de procéder à une évaluation complète de l'enfant et de son environnement, en accordant une attention particulière au statut de la mère en tant que soignante.
La Cour a précisé que le droit aux soins ne peut être garanti si les conditions physiques, émotionnelles et économiques du prestataire sont ignorées , car elles déterminent la qualité et la continuité du soutien.
La protection doit également inclure le soignant L’arrêt établit que le devoir institutionnel ne s’arrête pas à la prise en charge du patient.
Elle comprend également la protection et le soutien des aidants, avec des mesures qui répondent à la situation de dépendance grave ou de handicap, et qui évitent que le domicile de l'aidant ne soit surchargé.
La décision met en évidence la dimension structurelle des soins non rémunérés, qui en Colombie pèsent de manière disproportionnée sur les femmes.
Selon la Cour, ces tâches sont souvent effectuées sans soutien institutionnel, sans rémunération et dans des conditions d’horaires exténuants , avec des conséquences sur la santé, l’isolement social et les difficultés économiques.
Dans cette perspective, la Haute Cour exige un rôle actif de l'État dans la redistribution et la reconnaissance des soins. Cela implique l'intégration de mesures de formation, de repos, de sécurité sociale et d'accès à l'emploi formel pour les aidants.

L'arrêt précise que les soins ne peuvent se réduire à une simple extension du service de santé. Photo : iStock
La Cour a souligné que « le droit aux soins protège non seulement le bénéficiaire, mais aussi le fournisseur », et que les charges associées aux soins doivent être traitées dans le cadre d’une politique de bien-être public.
Avec ces orientations, la Cour s’aligne sur les engagements internationaux en matière d’égalité des sexes et de responsabilité partagée en matière de soins, citant des organisations telles qu’ONU Femmes et l’OIT.
L'arrêt T-124 de 2025 intègre un glossaire juridique avec les éléments essentiels du droit aux soins.
Il s’agit notamment de : une formation et des outils adéquats pour des soins sûrs et efficaces ; l’adaptabilité et la personnalisation des soins aux besoins du bénéficiaire et de l’aidant, orientés vers leur projet de vie digne ; le respect de la dignité humaine basé sur l’empathie, l’affection et la reconnaissance ; et une perspective de genre pour éviter la reproduction des inégalités et la concentration du travail de soins sur les femmes.
L'arrêt précise que les soins ne peuvent être réduits à une simple extension des services de santé. Il s'agit d'un droit fondamental interdépendant, dans lequel la protection du soignant et du bénéficiaire est tout aussi importante.
Conséquences pour l'EPS, l'IPS et le gouvernement national Au niveau opérationnel, la décision impacte les EPS et les IPS, qui doivent renforcer les protocoles d’évaluation pour identifier la surcharge des aidants et assurer un soutien spécifique en cas de dépendance ou de handicap sévère.
Cela comprend des évaluations complètes de l’environnement et des actions qui garantissent la continuité et la qualité du soutien.
En matière de politique publique, la Cour appelle le gouvernement national à progresser dans la consolidation du système national de soins.
*Ce contenu a été rédigé avec l'aide de l'intelligence artificielle, à partir d'informations publiques diffusées aux médias. Il a également été relu par un journaliste et un rédacteur.
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